de Jane Harris
Edition: Points, Grands Romans, 2010
Fuyant
un passé sordide, Bessy, 15 ans, est engagée comme
servante dans un manoir isolé d'Ecosse. Sa maîtresse,
l'excentrique Lady Arabella, se pique d'étudier les moeurs des
domestiques; à cet effet, la jeune femme est tenue de
consigner ses gestes et pensées. Fine mouche, Bessy se prend
au jeu: avec gouaille et drôlerie, et sans aucune pudeur, elle
relate sa vie au service d'une "grande"...
Mon
avis:
En
ouvrant ce livre, je ne m’attendais pas à ce que j’y ai
trouvé. Mais je n’ai pas été déçue.
Au contraire, j’ai découvert une façon d’écrire
à laquelle je ne suis pas habituée, qui m’a certes un
peu déstabilisée au début, mais que j’ai tout
de même appréciée car elle permet de se mettre
dans la peau du personnage. La jeune servante, Bessy, nous livre son
histoire en usant du seul langage qu’elle connaît, celui que
son éducation lui a appris, c’est-à-dire celui
qu’elle entendait dans les bas-fonds des rues où sa mère
la traînait.
La
servante insoumise nous montre des choses dont on ne parle pas, ou
presque pas, des choses qu’on garde à l’intérieur
car elles nous mettent mal à l’aise, nous gênent. En
cela la lecture peut dérouter, mais elle n’en est pas pour
autant désagréable.
Quant
à l’histoire, elle aussi peut paraître déroutante.
Bessy et sa maîtresse se lient d’amitié, et bientôt
la jeune servante devient celle qui veille sur la maîtresse qui
l’emploie. Cette dernière, excentrique et imprévisible,
possède un secret que va découvrir Bessy avec
l’évolution de leur amitié. Ce que j’aime
particulièrement dans ce roman, c’est son originalité,
on avance sans pouvoir prévoir ce qu’il se passera par la
suite. Il prend des chemins tout à fait inattendus. Il y a de
nombreuses choses à découvrir dans cette lecture.
Source:
amazon.fr pour l'image et le résumé.
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